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Page:Tardivel et Magnan - Polémique à propos d’enseignement entre M. J.-P. Tardivel et M. C.-J. Magnan, 1894.djvu/72

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l’évêque, et les écoles en question — les écoles du peuple — comptent parmi les œuvres diocésaines ».

Voilà la doctrine formelle de l’Église. Maintenant, M. Tardivel est-il prêt à soutenir qu’actuellement, les évêques de la province de Québec n’accomplissent pas leurs devoirs et tous leurs devoirs en matière d’éducation ; qu’à l’heure qu’il est les écoles du peuple ne comptent pas parmi les œuvres diocésaines ? Le cas échéant, notre adversaire contristerait, pour ne pas dire plus, le cœur de tous les catholiques du pays et commettrait une profonde injustice en ne reconnaissant pas que l’oeuvre diocésaine dont parle Léon XIII est remplie, dans notre province, par le curé (qui seul est le maître et le juge, de droit, de « l’enseignement chrétien » qui doit se donner en vertu de la loi et qui se donne de fait dans toutes les écoles de sa paroisse.

Nos évêques ont jugé à propos d’appliquer les enseignements de Rome de la manière qui convient le mieux aux besoins de leur pays ; est-ce à M. Tardivel, est-ce à nous de dire s’ils ont fait fausse route ? Voyons, franchement, en matière scolaire, nos chefs spirituels n’ont-ils pas fait, dans la mesure du possible, ce que veut Léon XIII ? Est-il juste d’insinuer, dans de telles circonstances, que nos évêques ne sont pas en communauté d’idée avec le Saint-Siège, quant à la question scolaire ? Les évêques ne sont-ils pas les interprètes réguliers et autorisés des enseignements de l’Église ? Les évêques ne font-ils pas partie de l’Église enseignante ?

Dès lors, M. Tardivel ne commet-il pas une grande imprudence en disant ce qui suit :

« C’est dans les constitutions pontificales, les ency-