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Page:Taxil, Hacks, Le Diable au XIXe siècle, Delhomme et Briguet, 1894.djvu/838

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Père des documents destinés à demeurer secrets et dont, au surplus, il n’aurait aucun besoin pour connaître la situation. J’ai agi, ainsi qu’Arefaste aurait agi au dix-neuvième siècle, c’est-à-dire pour éclairer le peuple, et cela conformément à l’ordre même de Léon XIII, qu’on ne saurait trop répéter : « Arrachez à la franc-maçonnerie le masque dont elle se couvre, et faites-la voir telle qu’elle est. »

J’arrache les masques, et je montre que l’odieuse secte internationale est bien telle que, au mois de mars dernier, le Moniteur de Rome, journal directement inspiré par le Vatican, la dépeignait, en publiant ces lignes, frappantes de vérité :

« Satan gouverne, par son action sur les chefs suprêmes de la secte, la secte elle-même tout entière. Par suite, le règne de la Franc-Maçonnerie est, dans toute la rigueur du terme, le règne de Satan. Et l’on peut juger par là de l’étendue du mal causé à la société par cette horrible domination, lorsque les faits confirment si malheureusement cette parole de l’encyclique Humanus Genus : « Employant à la fois la ruse et l’audace, la secte des francs-maçons a envahi tous les rangs de la hiérarchie sociale et commence à prendre dans les États modernes une puissance qui équivaut à la souveraineté. »

« Telle est la situation dans toute son effrayante réalité.

« La Franc-Maçonnerie gouverne les États modernes et Satan gouverne la Franc-Maçonnerie. En sorte que Satan est redevenu aujourd’hui le maître d’une partie du monde. Il règne en souverain par les Loges, presque à l’égal du divin Chef des chrétiens, et il est adoré concurremment avec le Christ Rédempteur, avec l’Homme-Dieu, son éternel ennemi. »


J’ai encore à mettre sous les yeux du public les cas de possession, — du moins les principaux, — dont l’authenticité ne saurait être suspectée ; je veux parler de ceux qui ont l’estampille officielle de l’Église.

Dans le peuple, on a entendu parler de ces faits ; mais on les connaît mal. Beaucoup croient que ces histoires de possédés des deux sexes, le plus souvent des possédées, sont des légendes, ou que des prêtres ignorants (la calomnie des matérialistes est allée jusqu’à dire cela) ont exorcisé des hystériques, par erreur.

C’est pourquoi exposer rapidement les faits en question, d’après les procès-verbaux officiels mêmes, sera la démonstration irréfutable que, de tout temps, les exorcistes de l’Église ont procédé en parfaite connaissance de cause, qu’ils ne se sont jamais aventures sur un domaine exclusivement réservé à la médecine, que chaque fois des médecins ont examiné avec eux ou avant eux les personnes en proie à l’action diabolique,