Aller au contenu

Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 1.djvu/16

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

leurs efforts tendaient à découvrir ; deux choses leur manquaient, à leur louange, je me hâte de le dire : l’initiation maçonnique, et la fréquentation des membres de la secte.

L’œuvre de révélations, que je livre aujourd’hui à la publicité, est donc appelée à combler bien des lacunes. Je le confesse à ma honte, j’ai appartenu a la Franc-Maçonnerie, et, par l’étude spéciale à laquelle je me suis livré au sein de ce monde ténébreusement voué au triomphe du mal, j’ai pu pénétrer tous ses secrets.

Certes, en tant qu’auteur, mon mérite est mince, puisque mon œuvre se compose surtout de documents. Ma seule peine a été de les recueillir, de les conserver et de les classer. Tout au plus, devra-t-on reconnaître que j’en ai tiré le meilleur parti possible, en les disposant de façon à bien faire saisir tout le mécanisme mystérieux de la plus perverse des associations, en expliquant ce qui pourrait ne pas être compris, en y adjoignant enfin mes souvenirs personnels et des renseignements complémentaires puisés à des sources sûres.

Mais, du moins, comme je dois, pécheur repentant, une réparation, chaque jour plus solennelle, à l’Église, pour ma lourde part de responsabilité dans le dommage qui lui a été occasionné en ces temps impies, comme j’ai à cœur d’effacer mon triste passé, comme je ne mourrai heureux que si je puis donner aujourd’hui ma vie pour la sainte et bien-aimée religion de mon enfance, c’est avec joie que j’affronte les colères que mes divulgations ne vont pas manquer de susciter, les rages qui éclateront furieuses, les menaces sataniques et peut-être leur mise à exécution.

Qu’importe, après tout ?…

Puisse cet ouvrage, en projetant une complète lumière, aider à la disparition d’une société d’égoïsme,