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Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 1.djvu/37

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Voici ce qui s’était passé ; d’abord, relativement à Victor Hugo et Louis Blanc ; ensuite, relativement à la Loge :

1o Question Victor Hugo et Louis Blanc. — Le journal le Midi Républicain, organe radical de Montpellier, dont j’avais été passagèrement le rédacteur en chef, s’était mis, il y avait environ trois mois de cela, sous le patronage de diverses notabilités politiques, et avait publié différentes lettres d’hommes célèbres dans le parti républicain, notamment de Victor Hugo, de Garibaldi, de Louis Blanc, etc. Ces lettres souhaitaient la bienvenue au journal.

Tout à coup, un beau matin des premiers jours de juillet, une vingtaine de journaux maçonniques de Paris, tant opportunistes que radicaux, reproduisirent, avec un ensemble remarquable, une lettre dans laquelle MM. Victor Hugo et Louis Blanc, entre autres, protestaient contre la publication faite par le Midi Républicain ; ils en avaient l’air tout étonnés, comme s’ils n’avaient jamais envoyé une ligne à ce journal.

Cette lettre de protestation, qui m’était adressée, bien que je ne fisse plus partie du Midi Républicain, portait la date du 5 juillet et me disait :

« Nous ne vous avons, monsieur, en aucune façon autorisé à agir comme vous l’avez fait.

« Il est impossible que nous sachions l’usage que l’on fait de nos noms, mais quand un fait comme celui-ci est porté à notre connaissance, nous devons rompre le silence.

« Nous protestons donc énergiquement contre une telle manière d’agir que nous laissons le soin de caractériser à vos lecteurs eux-mêmes ; car nous sommes en droit de vous inviter, et nous vous invitons, à insérer la présente lettre dans votre plus prochain numéro.

« Agréez nos salutations.
« Victor Hugo, Louis Blanc, etc. »