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Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 1.djvu/370

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La comédie de la réception débute par un dialogue entre l’intérieur et l’extérieur du temple.

À l’intérieur :

Le 2e surveillant, avec un coup de maillet. — Frère Premier Surveillant, avez-vous entendu ? on vient de frapper en profane à la porte du temple ?

Le 1er Surveillant, donnant aussi un coup de maillet. — Vénérable, un Profane vient de frapper à la porte !

Le Vénérable. — Voyez quel est le téméraire qui ose ainsi troubler nos travaux !

Le Frère Couvreur entr’ouvre la porte sans bruit, appuie la pointe ébréchée de son épée sur la poitrine nue du récipiendaire, et dit d’une voix forte : — Quel est cet audacieux qui tente de forcer l’entrée du temple ?

Le Frère Terrible. — Calmez-vous, mon Frère ! Personne n’a l’intention de pénétrer malgré vous dans cette enceinte sacrée. L’homme qui vient de frapper est un Profane désireux de voir la lumière, et qui la sollicite humblement de notre Respectable Loge.

La porte se referme sans bruit.

À l’intérieur :

Le 2e Surveillant, ému. — Frère Premier Surveillant, le Frère Terrible demande à introduire un Profane dans le temple.

Le 1er Surveillant, avec une émotion encore plus grande. — Vénérable, le Frère Terrible présente un Profane qui demande à être admis parmi nous, s’il en est jugé digne.

Le Vénérable, d’une voix retentissante. — Mes Frères, armez-vous de vos glaives ! un Profane se trouve à la porte du temple… Que prétend-il ? que demande-t-il ?

Le 1er Surveillant. — Il est désireux de voir la lumière ; il ne prétend rien, il sollicite.

Le Vénérable. — N’importe, il faut vraiment qu’il