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Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 1.djvu/373

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Ne vous a-t-il pas prévenu de ce que font les Maçons ? — Quelles réflexions ont fait naître dans votre esprit les objets offerts à vos yeux dans le lieu où vous avez été renfermé ? — Que pensez-vous de l’état vous vous trouvez ? — Quelle idée vous faites-vous d’une Société dans laquelle on exige que le candidat soit présenté dans un état qui doit vous paraître étrange ? — Votre confiance et votre démarche ne sont-elles pas un peu légères ? — N’avez-vous pas à craindre que nous abusions de l’état de faiblesse auquel vous vous êtes laissé réduire ? Sans armes, sans défense, et presque nu, vous vous livrez à la discrétion de gens que vous ne connaissez pas. — L’examen moral que vous subissez vous inspire-t-il quelque crainte ?

Le Vénérable attend, à chaque question, la réponse du récipiendaire, et il lui fait telles objections que comporte le genre de son esprit et de son caractères.

Il insiste surtout sur l’opinion que le Profane a relativement à la Franc-Maçonnerie ; et, une fois la réponse donnée, le Vénérable dit solennellement : — Monsieur, la Franc-Maçonnerie est une institution qui ne procède que d’elle-même ; elle prend son principe dans la raison, et ainsi elle est universelle. Elle a une origine propre qui ne doit point être confondue avec celle des religions, et, laissant à chacun sa liberté de croyance, elle s’affranchit de toute domination religieuse. Quoique stable dans son dogme fondamental, la Maçonnerie est progressive avant tout et n’impose aucune limite à la recherche de la vérité.

Le Vénérable fait ensuite, s’il le juge convenable, quelques questions particulières au Profane, d’après les renseignements qu’on s’est procurés sur son compte. Puis, la réception continue.

Le Vénérable. — Vous ne sauriez trop réfléchir, Monsieur, à la démarche que vous faites. Vous allez,