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Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 1.djvu/410

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Ensuite, le Vénérable ceint à l’Initié un tout petit tablier de peau blanche, qu’il a soin de placer à la partie inférieure de l’abdomen ; et, une fois que ce tablier ridicule (on pourrait même, à cause de sa position, lui donner un autre qualificatif) est attaché, le Vénérable l’arrange, le manie, en relève la bavette ; il est nécessaire, d’après le Rituel, qu’un Apprenti porte sa bavette relevée.

Le Vénérable, quand ses manipulations sont terminées. — Recevez, mon Frère, ce tablier que nous portons tous et que les plus grands hommes se sont fait honneur de porter ; il est l’emblème du travail ; il vous rappellera qu’un Franc-Maçon doit toujours avoir une vie active et laborieuse. Ce tablier, qui est notre habillement maçonnique, vous donne le droit de vous asseoir parmi nous, et vous ne devrez jamais vous présenter dans ce temple sans en être revêtu, la bavette levée. (Il donne ensuite à l’Initié une paire de gants d’hommes, en disant :) Recevez ces gants que vous offrent vos Frères, n’en souillez jamais la blancheur ; les mains d’un Franc-Maçon doivent toujours rester pures. (Il lui remet une paire de gants de femmes :) Nous n’admettons point de femmes dans nos Loges[1] ; mais, en rendant hommage à leur grâce et à leur vertu, nous aimons à en rappeler le souvenir ; ces gants, vous les donnerez à la femme que vous estimez le plus.

L’Initié met ses gants.

Le Vénérable — Mon Frère, les Francs-Maçons, pour se reconnaître entre eux, ont des signes secrets, des mots convenus et des attouchements mystérieux… Il y a deux signes, celui d’ordre et celui de reconnaissance. Être à l’ordre, en Loge, c’est être debout et porter

  1. Le lecteur est prié de bien retenir cette affirmation du Vénérable au nouvel initié ; nous verrons, à la fin du second volume, ce qu’elle vaut.