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Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 1.djvu/433

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dégager de tous les préjugés de l’enfance et de l’éducation et se livrer avec ardeur à l’étude de la sagesse.

D. Que signifient les trois portes où vous avez frappé ? — R. Les trois dispositions nécessaires à la recherche de la vérité : la sincérité, le courage et la persévérance.

D. Que vous est-il arrivé ensuite ? — R. On m’a fait faire le premier pas dans un carré long.

D. Que voulait dire cela ? — R. C’était pour me faire comprendre que le premier fruit de l’étude est l’expérience qui rend l’homme prudent.

D. Que devîntes-vous ensuite ? — R. On me donna la lumière.

D. Que vîtes-vous alors ? — R. Des rayons éclatants vinrent frapper ma vue, et je vis tous les Frères armés de glaives dont la pointe était dirigée vers moi.

D. Que voulait dire cela ? — R. J’ai compris, depuis, que ces glaives figuraient les rayons de la lumière de la vérité, qui, au premier aspect, blessent la vue intellectuelle de celui qui n’y a pas été préparé par une solide instruction.

D. Comment vous a-t-on lié à la Franc-Maçonnerie ? — R. Par un serment et une consécration.

D. Qu’avez-vous juré ? — R. De garder fidèlement les secrets qui allaient m’être confiés, d’aimer et de secourir mes Frères au besoin.

D. Vous êtes-vous repenti d’avoir contracté cette obligation ? — R. Jamais ! et je suis prêt à la renouveler en face de tout Respectable Atelier !

D. À quels indices peut-on encore reconnaître un Maçon ? — R. À un signe, à un mot et à un attouchement.

D. Quel est le signe ? — R. Le voici. (On fait le signe.)

D. Quel est le mot ? — R. Je ne dois ni lire ni écrire, je ne puis qu’épeler ; dites-moi la première lettre, je vous dirai la seconde. (On épèle le mot sacré.)

D. Que signifie cette manière ? — R. Elle caractérise le premier degré de l’initiation, qui est l’emblème de l’homme ou de la Société dans l’âge de l’ignorance, lorsque l’étude et les arts n’ont point encore développé ses facultés intellectuelles.

D. Donnez-moi l’attouchement. — R. (On le donne.)

D. Vous m’avez dit qu’on vous avait mis presque nu. Êtes-vous habillé en Loge ? — R. Oui, on m’a revêtu d’un tablier.