Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 1.djvu/44

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C’est avec un sentiment de profonde tristesse que je vous adresse cette convocation, et je vous prie de croire toujours à mes sentiments fraternels et dévoués.

Par empêchement du 1er Surveillant,
Le 2e Surveillant :
Le Leurch, 18e
capitaine au 74e de ligne.

Au jour dit, à l’heure dite, je comparaissais devant le Comité. Il se composait des Frères Rothe, Le Leurch, docteur Castenada, Rath, et du Frère Grand-Expert dont j’ai oublié le nom.

Ma défense fut très simple.

J’affirmai, de la façon la plus énergique, avoir reçu, pour le Midi Républicain, à la f‍in d’avril, deux lettres de Victor Hugo et de Louis Blanc, et je remis le numéro qui les contenait.

La lettre de Victor Hugo, adressée aux rédacteurs du journal, était ainsi conçue :

20 avril 1881.

Je suis avec vous, chers confrères.

Je suis avec tous ceux qui tournent la jeunesse vers la lumière, et la France vers la liberté.

Victor Hugo.

Quant à Louis Blanc, c’était à moi personnellement qu’il avait écrit, en ces termes :

Paris, 18 avril 1881.
Mon cher confrère,

J’apprends avec grand plaisir que vous allez fonder à Montpellier, sous le titre de Midi Républicain, un journal ayant pour but « l’union des républicains contre le cléricalisme et l’étude des problèmes sociaux. »

À une œuvre ainsi définie, toutes mes sympathies sont acquises.

Courage !

Recevez l’assurance de mon dévouement fraternel.

Louis Blanc.