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Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 2.djvu/186

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Le Très Sage. — Ces Maîtres nous sont connus ; Frère Gardien, vous pouvez les introduire.

Le Gardien ouvre de nouveau la porte. Les récipiendaires entrent ; le Maître des Cérémonies les retient à l’Occident où il les fait asseoir sur des sièges préparés à cet effet. Le Très Sage leur adresse alors quelques questions sur les trois premiers grades ; puis, il continue comme suit :


Discours du Très Sage.

Mes Frères, avant de vous faire subir les épreuves que l’Ordre vous impose pour obtenir le haut grade que vous sollicitez, j’ai le devoir de rappeler à votre mémoire les enseignements qui vous ont été donnés et que votre intelligence a certainement dû comprendre.

La Maçonnerie, comme on a déjà eu l’occasion de vous le dire, est un Temple ouvert à tous les bons sentiments, à toutes les nobles pensées, à toutes les aspirations élevées de l’homme. Elle est la sentinelle avancée du progrès et de la civilisation. Mais, pour rendre son enseignement plus efficace, elle l’a enveloppé de symboles et d’emblèmes et l’a divisé par classes ou degrés, afin de mieux observer l’intelligence de ses adeptes et de ne leur donner qu’une instruction proportionnée à leurs aptitudes et à leurs forces.

La méthode a été bien simple. Reconnaissant avant tout la nécessité d’enseigner à ses adeptes l’histoire tout entière de l'humanité, non au point de vue des faits, mais au point de vue de l’influence de ses croyances sur son développement intellectuel et moral, elle a cherché un moyen simple et pratique qui, sans exiger de longues et laborieuses études, pût les initier graduellement aux connaissances qu’il leur était nécessaire d’acquérir.