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Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 2.djvu/274

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donne le baiser philosophique : ce baiser consiste dans sept embrassades sur sept endroits du visage ; après quoi, le Grand Maître passe sa langue sur les lèvres de l’initié. On sait que Robespierre, ce modèle des Kadosch, ce fervent de l’Être Suprême, avait fait passer le baiser répugnant des Aréopages au club secret des Théophilanthropes, qui se tenait dans le galetas d’une vieille folle, nommée Catherine Théot.

Après avoir encore brûlé et fait brûler de l’encens devant le signe satanique du triangle renversé, le Grand Maître lève la séance, tous les assistants ayant juré ensemble de garder secrets les mystères des Conseils de Kadosch et de vivre et mourir fidèles au culte de la Vérité.




CATÉCHISME DU KADOSCH

D. Es-tu chevalier Kadosch ? — R. Tu l’as dit. Son nom fut autre et le même pourtant.

D. Je te comprends, Frère. Quel-âge as-tu ? — R. Cent ans et plus (ou : Je ne compte plus).

D. Que cherches-tu ? — R. Lumière !

D. Quelle lumière, et pourquoi ? — R. Celle de la Liberté, et pour ceux qui n’en abuseront pas.

D. Cherches-tu autre chose ? — R. Vengeance !

D. Contre qui ? — Contre tous les tyrans temporels et spirituels.

D. Où t’es-tu prosterné en versant des larmes ? — R. Devant le tombeau d’un innocent assassiné.

D. Qu’ont foulé tes pieds ? — R. Des couronnes royales et des tiares papales.

D. Pourquoi sommes-nous Kadosch ? — R. Pour combattre à outrance et sans cesse toute injustice et toute oppression, qu’elles procèdent de Dieu, du Roi ou du Peuple.

D. En vertu de quel droit ? — R. Mischtar !

D. Que veux-tu dire ? — R. En vertu de nos droits de Maîtres par excellence.