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Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 2.djvu/426

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3o Pour subvenir enfin aux frais d’éducation des orphelins et orphelines pour lesquels la secte n’a pu obtenir des bourses, il y a une loterie en permanence ; les billets sont distribués aux Maçons qui les placent à leurs connaissances en dehors des Loges.

En résumé, ce sont les contribuables, ce sont les Profanes qui paient. Ce n’est pas plus malin que cela ; le tour est joué, et la Franc-Maçonnerie a jeté quelque poudre aux yeux du bon public.


§ II

L’Espionnage Fraternel.

La mouchardise, dans les Loges règne à l’état latent. Il faut être la dernière des nullités pour échapper à l’espionnage organisé d’une part par le Grand-Orient et d’autre part par la préfecture de police.

Je suis désolé d’apporter encore une désillusion aux Maçons naïfs qui ne connaissent pas le fond du sac ; mais les choses se passent ainsi que j’ai l’honneur de le leur dire. S’affilier à la secte, c’est se faire inscrire comme « personnage à surveiller », c’est mettre à ses trousses la moitié des Frères de sa Loge, qui espionnent pour le compte de l’autorité centrale maçonnique, et un troisième quart des bons Frères, qui font leur métier pour le compte de la préfecture. Le quatrième quart, à peine, ne se livre pas à ces méprisables pratiques.

Le journal révolutionnaire le Cri du Peuple, dans la récente campagne qu’il a menée contre la police politique, a cité plusieurs Loges de Paris qui étaient littéralement remplies d’agents secrets. Il y en a où les espions sont dans la proportion de 7 sur 10.