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Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 2.djvu/8

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quatre-vingt-dix grades, selon les rites ; quant à la fraternité, elle se traduit par l’envie, la haine, la persécution à outrance, et au besoin l’assassinat. De même, « augmenter le salaire » d’un Frère, c’est lui faire payer une forte somme en sus de celles qu’il s’est précédemment laissé extorquer.

L’avis du Vénérable signifie donc que, moyennant un nouveau versement à la caisse de la Loge (cinquante francs en moyenne), l’Apprenti pourra être admis à se faire recevoir Compagnon.

Ce n’est pas tout. D’après les Statuts, il faut, pour passer du premier au second grade, avoir été initié depuis cinq mois au moins et avoir assisté régulièrement aux séances de l’Atelier pendant tout ce temps-là.

L’Apprenti qui satisfait à ces conditions, et qui a cinquante francs à dépenser, écrit sa demande, la signe et la dépose dans le sac des propositions à la fin d’une tenue. Le Vénérable annonce qu’un Frère du 1er degré demande une augmentation de salaire, et fixe à la séance suivante l’examen du candidat, pour avoir lieu en Loge d’Apprenti.

Au jour pris pour la réception, tous les Frères, quel que soit leur grade, sont admis dans la Loge. Le temple est décoré comme pour l’initiation au 1er degré.

Le Vénérable, après un coup de maillet que répètent les deux Surveillants. — Frère Premier Surveillant, êtes-vous Maçon ?

Le 1er Surveillant. — Tous mes Frères me reconnaissent pour tel.

Le Vénérable. — Quel est le premier devoir d’un Surveillant en Loge ?

Le 1er Surveillant. — C’est de s’assurer si la Loge est couverte.

Le Vénérable. — Faites-vous-en donc assurer, mon Frère.