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Page:Taxil - Confessions d'un ex-libre-penseur - 1887 - Letouzey et Ané - 6e édition.djvu/186

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côté commercial de l’affaire et s’imaginèrent que, si l’Anti-Clérical venait à paraître, je négligerais l’autre journal ou l’abandonnerais. Ils avaient une feuille qui marchait très bien, qui était d’un excellent rapport ; pourquoi risquer, pensaient-ils, une nouvelle fondation ? Au surplus, ils n’avaient peut-être pas grande confiance dans le succès de l’Anti-Clérical.

Ils me répondirent donc par une fin de non-recevoir. Comme j’insistai, ils me mirent en demeure de renoncer à mon projet ou de donner ma démission du Frondeur.

La situation était fort embarrassante. Le Frondeur m’assurait mon pain de chaque jour, et je venais à peine de me fixer à Paris. Démissionner, c’était me mettre bénévolement sur le pavé.

Ayant tout bien pesé, je sacrifiai ma place.

À ce moment, une brochure que je venais de publier commençait à faire un certain tapage. Voici quelle était l’origine de ce pamphlet :

Lorsque je me trouvais encore à Montpellier, bataillant pour les radicaux contre les opportunistes, ceux-ci trouvèrent moyen de se venger de moi. Toutes mes anciennes condamnations, dont l’écrasant total m’avait