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Page:Taxil - Confessions d'un ex-libre-penseur - 1887 - Letouzey et Ané - 6e édition.djvu/249

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ou de moins dans le parti dit de la vérité, est-ce que cela compte ?

Enfin, je terminerai mes aveux par le récit d’une série de contes bleus dont le clergé faisait les frais, comme toujours, mais pour laquelle je peux invoquer des circonstances atténuantes. Il s’agit d’une mystification.

Un journal de Paris, ultra-socialiste, la Bataille, m’avait pris à partie, parce que je n’avais pas, lors d’un procès de révolutionnaires, montré une grande admiration pour certains accusés qui me semblaient exhaler une forte odeur de Préfecture de Police. La Bataille m’attaquait, en disant que je prêtais trop légèrement l’oreille aux calomnies débitées contre les collectivistes et que j’étais grandement coupable de ne pas contrôler les racontars de cette espèce.

Je m’offris alors le plaisir de mystifier le journal socialiste.

J’écrivis au directeur, M. Lissagaray, une lettre à peu près ainsi conçue :


Monsieur,


Je suis un des secrétaires particuliers de l’archevêque de Paris.

Pour des raisons que je ne puis vous faire con-