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Page:Taxil - Confessions d'un ex-libre-penseur - 1887 - Letouzey et Ané - 6e édition.djvu/257

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thèque Anti-Cléricale. La librairie de la rue des Écoles lui fournit ensuite, à son tour, des volumes, des livraisons, toutes les publications qu’elle éditait, et les expéditions de la Lanterne se transformèrent bientôt en véritables messageries.

De la sorte, l’administration du journal devenait « commissionnaire en librairie ».

Pour comprendre les avantages de la combinaison, il est bon que le lecteur soit mis au courant de certains détails du métier de libraire en province.

Le petit libraire de province ne s’adresse que très rarement d’une façon directe aux éditeurs de la capitale. La raison en est bien simple : en général, les éditeurs accordent à ces vendeurs de second ordre une remise très faible, 30 pour 100, souvent même 25 ou 20 seulement, attendu que l’importance de la remise est en rapport avec l’importance de la commande. Or, la vente de chacun de ces détaillants, en particulier, est des plus modestes. Aussi, si ces vendeurs s’adressaient directement à l’éditeur, les frais de transport de la marchandise dévoreraient le plus clair de leur bénéfice.

Ils ont donc intérêt à adresser leurs com-