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Page:Taxil - Confessions d'un ex-libre-penseur - 1887 - Letouzey et Ané - 6e édition.djvu/305

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je brisais ma plume anti-cléricale. Pourtant, à ce moment (mai 1885), je n’avais pas pris toutes mes résolutions.

Toutefois, je prévoyais que je pourrais avoir un jour à m’occuper du vil personnage qui exerça une si néfaste influence sur Garibaldi, et je demandai à son propos encore quelques renseignements à Cluseret.

Il me répondit, à la date du 27 juin.

Garibaldi ne mourut pas sans avoir reçu la communication du dossier de Bordone. Ce fut Pantaleo qui lui en remit une copie.


« Garibaldi, m’écrivit Cluseret, prit mal la chose ; et, comme vous ne le connaissez pas aussi bien que nous, vous ne pouvez pas comprendre certaines faiblesses connues de nous, sa famille militaire. Ses fils le mirent en demeure de se prononcer entre Bordone et eux, auxquels s’étaient joints ses plus vieux compagnons d’armes du Brésil et de 1849. Il les mit tous à la porte. De là, mon refroidissement sur Garibaldi vers la fin.

« Bordone est un escroc doublé d’un mouchard, avec l’aplomb des deux réunis.

« Et je signe :

« Cluseret. »


Le général Cluseret, rentré en France depuis mars 1886, et retiré de la vie militaire, demeure dans les environs de Toulon. Je lui