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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/113

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s’était frotté à moi comme un chat en chaleur, me prit soudain dans ses bras et m’embrassa fougueusement.

« Eh bien, Briancourt », dit-il, « je vous félicite de votre nouvelle acquisition. La présence de personne n’aurait pu me faire plus de plaisir que celle de Des Grieux. »

À peine ces mots prononcés, une main agile m’arracha mon masque.

Dix bouches au moins étaient prêtes à m’embrasser, une vingtaine de mains me caressaient ; mais Briancourt se mit entre elles et moi.

« Pour ce soir », dit-il, « Camille est comme un fruit confit sur un gâteau, quelque chose à regarder sans toucher. René et lui sont encore en lune de miel, et cette fête est donnée en leur honneur, et en celui de mon nouvel amant Achmet effendi. » Et, se retournant, il nous présenta le jeune homme qu’il allait dépeindre comme Jésus-Christ. « Et maintenant », dit-il, « entrons pour le dîner. »

La salle dans laquelle nous fûmes conduits était meublée comme un triclinium, avec des lits ou des sophas à la place des chaises.