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Il se leva alors, et dit : « Mes amis, Des Grieux, dont je voudrais être l’amant, me demande quel est ce bijou ; et comme la plupart d’entre vous m’ont déjà posé la même question, je vais vous satisfaire tous maintenant, et je me tairai à jamais à ce sujet.

« Cette couronne de laurier », dit-il en la tenant entre ses doigts, « est la récompense du mérite, ou plutôt, devrais-je dire, de la chasteté : c’est ma couronne de rosière[trad 1]. Après avoir terminé mes études de médecine et parcouru les hôpitaux, je suis devenu médecin ; mais ce que je n’ai jamais pu trouver, c’est un seul malade qui me donnât non pas vingt, mais un seul franc pour tous les remèdes que je lui administrais. Un jour, le docteur N***n, voyant mes bras musclés », et de fait il avait des bras d’Hercule, « me recommanda à une vieille dame, dont je ne dirai pas le nom, pour un massage. Effectivement, je suis allé chez cette vieille dame, dont le nom n’est pas Putiphar, et qui, tandis que j’enlevais mon manteau et remontais mes manches, jeta un long regard sur mes muscles, puis sembla perdue dans sa méditation ; par la suite, j’en ai conclu qu’elle calculait la règle des proportions.

  1. Note de Wikisource. En français dans le texte.