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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/198

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Pourtant, l’idée de me suicider ne m’est jamais revenue à l’esprit. La mort ne semblait pas vouloir de moi.

Entre-temps, mon histoire, en termes voilés, avait été publiée dans tous les journaux. C’était un ragot trop savoureux pour ne pas se répandre immédiatement comme une traînée de poudre.

Même la lettre que Teleny m’avait écrite avant son suicide, dans laquelle il affirmait que ses dettes, payées par ma mère, étaient la cause de son infidélité, était devenue un bien public.

Alors, le Ciel ayant révélé mon iniquité, la terre s’éleva contre moi ; car si la Société ne vous demande pas d’être intrinsèquement bon, elle vous demande de faire bonne figure en matière de moralité, et surtout d’éviter les scandales. Aussi un célèbre ecclésiastique, un saint homme, prêcha-t-il en ce temps-là un sermon édifiant, qui commençait par le texte suivant :

« Son souvenir disparaîtra de la terre, et son nom ne sera pas prononcé en public. »

Et il termina en disant :

« Il sera chassé de la lumière dans les ténèbres, il sera chassé du monde. »