Aller au contenu

Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/71

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
63

se tortillait, si bien que je me sentais à la fois tiré, agrippé, pompé et sucé.

Une tension nerveuse très forte s’installa. Mon cœur battait si fort que je pouvais à peine respirer. Toutes mes artères semblaient prêtes à éclater. Ma peau était desséchée par une chaleur incandescente ; un feu subtil parcourait mes veines à la place du sang.

Mais il continua de plus en plus vite. Je me tordais dans une délicieuse torture. Je fondais, mais il ne s’arrêta pas avant de m’avoir vidé de la dernière goutte de fluide de vie qu’il y avait en moi. Mes yeux vaguaient dans leurs orbites. Je sentais mes lourdes paupières se refermer à demi ; une volupté insupportable de douleur et de plaisir mêlés brisait mon corps et faisait exploser mon âme ; puis tout s’éteignit en moi. Il me serra dans ses bras et je m’évanouis tandis qu’il embrassait mes lèvres froides et languissantes.