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Page:Theuriet - Lilia, 1897.djvu/53

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et donnant le bras au roi son père, dont les paupières ridées se mouillaient de larmes. En passant, elle remarqua Mauricet caché dans une encoignure et qui lui envoyait un amoureux regard de réconfort.

Une cloche lointaine sonna un glas, un frémissement d’horreur courut dans la foule ; au même moment, la bête dévoratrice sortit de la nuit d’une voûte et Mauricet, palpitant, reconnut le serpent qu’il avait attaqué la nuit précédente, dans le verger paternel. L’un des yeux de la bête saignait encore de la récente blessure. Vivement, le jeune homme tira son arbalète dans l’ombre et la flèche