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Page:Theuriet - Lilia, 1897.djvu/71

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vite supplantée, et ne pouvait retenir un mouvement d’envie en admirant l’étrange beauté, en reluquant les diamants et les perles de l’intruse. Néanmoins, elle s’approcha de Lilia et daigna lui donner le baiser de bienvenue. Elle surmonta à grand’peine un frisson de répugnance, en touchant de ses lèvres les joues froides comme la neige de la jeune princesse. Dès ce moment, Lilia devina qu’elle avait une ennemie en la personne de sa belle-sœur.

— Allons, s’écria avec bonhomie le vieux gentilhomme, tout est pour le mieux, et ce soir, au lieu d’une noce, nous en célébrerons deux !…