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Page:Theuriet - Lilia, 1897.djvu/80

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cœur de ses nouveaux parents. Mais elle eut beau déployer sa grâce câline, multiplier les prévenances, accommoder sa délicatesse princière à la rusticité de ces gentilshommes campagnards, elle perdit sa peine. Tout bonhomme qu’il était, son beau-père très positif et très âpre au gain, ne lui pardonnait guère de n’avoir apporté en dot que sa beauté ; Bastien, qui avait l’esprit étroit et superstitieux n’abordait sa belle-sœur qu’avec une sorte de crainte méfiante ; Denise la détestait et cherchait sournoisement à lui jouer de mauvais tours. À tous, elle apparaissait comme une créature bizarre et dan-