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Page:Theuriet - Lilia, 1897.djvu/95

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mari se refroidissait et qu’il regrettait tout bas de n’avoir pas épousé sa belle-sœur. Elle en ressentait un cruel chagrin, une épine de jalousie lui déchirait le cœur et ces muettes souffrances influaient grandement sur son caractère. Ses brusques accès de colère devenaient plus fréquents, et, plus que jamais, elle se complaisait en de solitaires promenades au bord du lac. En contemplant l’eau bleue et profonde, elle était en proie à une douloureuse nostalgie et se penchait, invinciblement attirée par cette onde transparente où se jouaient des rayons de soleil. Elle voyait les rais dorés descendre en longues