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Page:Thevet - La France antarctique - Gaffarel, 1878.djvu/168

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logiens modernes. Le contraire toutesfois se peut monstrer par les escrits des Auteurs cy dessus alleguez, par l’authorité des Philosophes, specialement de nostre temps, par le temoignage de l’escriture sainte : puis par l’experience, qui surpasse tout, laquelle en a esté faite par moy, Strabon, Mela, et Pline, combien qu’ils approuuent les zones, escriuent toutesfois qu’il se trouuent des hommes en Ethiopie[1] en la peninsule nommée par les Anciens Aurea, et en l’isle Trapobane, Malaca, et Zamotra soubs la zone torride. La zone torride et montagnes Hyperborées estre habitées. Aussi que Scandinauie, les monts Hyperborées, et païs à l’entour pres le septentrion (dont nous auons cy deuant parlé) sont peuplés et habités : iaçoit selon Herodote, que ces montagnes soyent directement soubs le pole. Ptolemée ne les a colloquées si pres, mais bien à plus de septante degrez de l’Equinoctial. Le premier qui a monstré la terre contenue soubs les deux zones temperées estre habitable a esté Parmenides, ainsi que recite Plutarque. Plusieurs ont escrit la zone torride non seulement pouuoir estre

    sa prétendue erreur sur un certain Virgile d’Arles, favori du mérovingien Childebert II, mort en 874. Nouveau Galilée, il se sentit incapable de résistance. Jusqu’à la fin du XVe siècle persistèrent ces erreurs étranges, car les moines de Salamanque et d’Alcala, opposaient encore à Colomb des considérations analogues sur les antipodes et la zone torride.

  1. Voir Reinaud. Relations politiques et commerciales de l’empire romain avec l’Asie Orientale. Cf. Curieux mémoire de M. Houssaye : Sur la connaissance qu’avaient les anciens de l’Inde Transgangétique.