Aller au contenu

Page:Thevet - La France antarctique - Gaffarel, 1878.djvu/192

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qu’elle est fort cordiale et propre à reconforter les parties plus nobles du corps humain. Et d’iceluy se fait grande traffique auecques les marchans estrangers.


CHAPITRE XXIV.

De nostre arriuée à la France Antarctique, autrement Amérique, au lieu nommé cap de Frie.


Apres que par la diuine clémence auec tât de trauaux communs et ordinaires à si longue nauigation, fusmes paruenus en terre ferme, non si tost que notre vouloir et espérance le desiroit, qui fut le dixiesme iour de nouembre, au lieu de reposer ne fut question, sinon de découurir et chercher lieux propres à faire sièges nouueaux, autant estonnez comme les Troyens arriuâs en Italie[1]. Ayans donc bien peu séiourné au premier lieu, où auions pris terre, comme au précèdent chapitre nous l’auons dit,

  1. Sur l’arrivée au Brésil de Villegaignon, Thevet et leurs compagnons, consulter P. Gaffarel. Histoire du Brésil Français au XVIe siècle. P. 178 et suiv.