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Page:Thevet - La France antarctique - Gaffarel, 1878.djvu/498

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la teste et le visage, et l’estendent à un cercle pour la secher : puis l’emportent en leur païs, la monstrâs auec une gloire à leurs amis, femmes et vieillards, qui pour l’aage imbecille ne peuuent plus porter le fais, en signe de victoire. Au reste ils ne sont si enclins à faire guerre, comme les Perusiens, et ceux du Bresil, pour la difficulté parauenture, que causent les neiges et autres incommoditez, qu’ils ont par delà.

    tions en nostre Amerique qui auoient accoustumé d’escorcher ceux qu’ils prenoient à la guerre, et de remplir de cendres leurs peaux, qu’ils appendoient à leurs places publiques, comme autant de trophées et de monumens de leurs beaux faits. Il y en auoit neantmoins plusieurs d’entre eux qui employoient ces peaux à d’autres usages, et en faisoient des tambours, disans que ces caisses quand on venoit à les batre, auoient une secrette vertu de mettre en fuite leurs ennemis. »