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Page:Thory - Monographie ou histoire naturelle du groseillier, 1829.djvu/112

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trième année, et qu’il est en plein rapport, branchu et vigoureux, la cinquième.

Examinons maintenant les résultats de la multiplication de notre arbrisseau par bouture.

Une bouture faite dans une terre bien préparée, de manière que les yeux qu’on laissera sortir de terre soient au nombre de deux ou trois, au plus, prendra racine au printemps. De quelque manière qu’elle soit plantée, soit dans sa position naturelle, soit la tête de la branche en terre et le talon en dehors, elle ne donnera pas de fruits la première année de la reprise. C’est une erreur de croire qu’il en peut être autrement. Si cela est, le cas doit être extrêmement rare, nous ne l’avons jamais observé.

La seconde année, la plante prendra de la force ; elle buissonnera en raison de l’étendue et du bon état de ses racines ; elle est en état d’être transplantée. Elle donnera quelques grappes cette année.

La troisième année, si elle est confiée à un terrain bien préparé, elle aura pris de la force, elle poussera des drageons de la racine ; des branches latérales sortiront de la tige principale, et le bois des deux années précédentes donnera des fruits peu abondans à la vérité.

En supposant que dans l’hiver qui suivra cette troisième année on ait labouré, découvert et