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Page:Thory - Monographie ou histoire naturelle du groseillier, 1829.djvu/138

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paniers de groseilles semblables aux autres. Mais nous avons obtenu un autre avantage sur lequel nous ne comptions pas : c’est que des confiseurs de Paris, frappés de la beauté et du peu d’acidité de nos fruits, vinrent traiter de la récolte, en se chargeant de l’enlever. Nous fumes ainsi affranchis des frais de transport, et des soins de la vente dans un marché public.

Les événemens politiques de l’année suivante, 1814, nous forcèrent d’abandonner cette culture.

Le Cassis, ou le Groseillier noir, se cultive par les mêmes procédés, et il n’est pas rare de voir la récolte d’un arpent de ses fruits rapporter trois cents francs au cultivateur. Les grappes sont moins fournies, à la vérité, mais elles sont recherchées pour certains usages auxquels on n’emploie pas la groseille, et leur prix est plus élevé.

Pour obtenir des fruits du Groseillier épineux, tels que ceux qu’on apporte dans les marchés au mois de mai de chaque année, qu’on vend aux enfans, avant leur maturité, dans les places publiques, et aux cuisinières, à défaut de verjus, assurément il suffira de suivre les principes de culture que nous donnent encore les auteurs des ouvrages d’horticulture. Il suffira de les placer dans des lieux ombragés, dans des terrains