relle, assurément, bien que mal connue ou point connue, comme tant d’autres phénomènes qui sollicitent l’attention des savants. Toute l’Italie et tout l’Orient croient au « mauvais œil ». Sait-on quelles influences non surnaturelles, mais occultes, les éléments dont nous sommes composés peuvent exercer les uns sur les autres, en telles circonstances encore indéfinissables ?
— Peut-être…
Mazurier jeta un coup d’œil oblique vers la grande Sirène, dont les yeux, d’un vert minéral, luisaient dans l’ombre.
— D’après les chroniques de famille, il y aurait une sorte d’amitié entre ces Dames-poissons et les Kerdren, reprit le vieillard. Notre écusson — il montra le vague contour d’une sculpture sur le manteau de la cheminée — porte une Sirène d’or sur champ d’azur, avec la devise : Je chante dans la tempête. Vous savez que les Kerdren sont marins depuis qu’il y a une marine en France. Leur dernier descendant — mon fils unique Louis-Alain — est mort en mer, dans un naufrage, près des Bermudes…
Mazurier murmura :
— J’ignorais…