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Page:Tinayre - Figures dans la nuit.pdf/93

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SOSIPATRA ET LA COURTISANE

– Au contraire. Ils s’aggravent. Je ne dors plus. Je vois partout Philométor…

– L’infâme !

– Et, ce qui m’inquiète, c’est que je ne réussis pas à le détester, comme je le devrais.

– Applique-toi… Pense à ses défauts, à ses ridicules, à ses cheveux calamistrés, à ses vêtements trop beaux, à ses répugnantes amours…

– Hélas ! dit Sosipatra, – et elle se mit à pleurer, – j’y pense, j’y pense de toute ma force, j’y pense… trop peut-être…

Et soudain :

– Sais-tu, Maxime, où demeure cette Jacinthe qui fut, elle aussi, la malheureuse ensorcelée par Philométor ?

– Moi ? dit Maxime, offensé, comment le saurais-je, ô Sosipatra ? Est-ce que je fréquente les courtisanes ?