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Page:Tinayre - La Rancon.djvu/13

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LA RANÇON



I


— Ah ! c’est vous, m’sieu Chartrain ! Vous venez chercher papa et maman ? Eh bien, vous pouvez attendre… Maman, elle n’est jamais prête, et papa, il est toujours sorti…

Georges Vallier, couché sur le tapis du salon, feuilletait un numéro de la Revue Parisienne où la prose de son papa encadrait de joyeux dessins. Tous ces dessins représentaient des femmes, de « petites femmes », vêtues de chemises légères et de légers pantalons ; et la prose de M. Paul Vallier était à l’avenant, légère, légère !… Georges, sceptique et froid, contemplait ces personnes déshabillées qui, pensait-il, attendaient leur couturière, ou se préparaient pour le bain. Le texte,