Aller au contenu

Page:Tinayre - La Rancon.djvu/79

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


VIII


Jacqueline ne dormit pas… Elle ne pensait plus à s’apitoyer sur elle-même. Étienne était seul, Étienne était malheureux. La jeune femme gardait rancune à Paul de son indifférence, expliquée en partie par le caractère antipathique de madame Chartrain. Vallier n’avait jamais aimé la mère de son ami. Il ne lui pardonnait pas ses duretés de provinciale, ses méfiances, son avarice prétendue. Tous les camarades de Chartrain étaient unanimes à le déclarer trop bon pour cette vieille femme qui l’exploitait et ne l’aimait point. Certains, même, avaient eu le cynisme de dire qu’Étienne serait heureusement débarrassé.