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Page:Tissandier - La navigation aerienne 1886.djvu/103

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par une force extérieure. C’est ce que réalisa Alphonse Pénaud vers la fin de l’année 1871, en employant le caoutchouc tordu, comme moteur de petits oiseaux artificiels. Nous reproduisons ici une partie d’un remarquable mémoire de M. Pénaud, travail considérable qui a été couronné par l’Académie des sciences :

Au milieu des théories diverses de l’aile que donnaient Borelli, Huber, Dubochel, Strauss-Durckeim, Liais, Pettigrew, Marey, d’Esterno, de Lucy, Arlingstall, etc., et des mouvements si compliqués qu’ils assignaient à cet organe et à chacune de ses plumes, mouvements dont la plupart étaient inimitables pour un appareil mécanique, nous nous décidâmes à chercher nous-même par le raisonnement seul, appuyé sur les lois de la résistance de l’air et quelques faits d’observation la plus simple, quels étaient les mouvements rigoureusement nécessaires de l’aile. Nous trouvâmes : 1o une oscillation double, abaissement et relèvement, transversale à la trajectoire suivie par le volateur ; 2o le changement de plan de la rame pendant ce double mouvement ; la face inférieure de l’aile regardant en bas et en arrière pendant l’abaissement, de façon à soutenir et à populser ; cette même face regardant en bas et en avant pendant le relèvement, de façon que l’aile puisse se relever sans éprouver de résistance sensible et en coupant l’air par sa tranche, tandis que l’oiseau se meut dans les airs. Ces mouvements étaient d’ailleurs admis par un grand nombre d’observateurs, et fort nettement exposés, en particulier, par Strauss-Durckeim et MM. Liais et Marey.

Mais, en considérant la difficulté de la construction de notre oiseau mécanique, nous dûmes, malgré notre désir de faire un appareil simple et facile à comprendre, chercher perfectionner ce jeu un peu sommaire. Il est