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Page:Tissandier - La navigation aerienne 1886.djvu/124

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vement de rotation suffisant pour que l’hélice en miniature se détache et s’élève à quelques mètres en l’air. d’où elle retombe, sa force de départ dépensée. Veuillez supposer maintenant des spires de matière et d’étendue suffisantes pour supporter un moteur quelconque, vapeur, éther, air comprimé, etc., que ce moteur ait la permanence des forces employées dans les usages industriels, et, en le réglant à votre gré comme le mécanicien fait sa locomotive, vous allez monter, descendre ou rester immobile dans l’espace, selon le nombre de tours de roues que vous demanderez par seconde votre machine.

Mais rien ne vaut, pour arriver à l’intelligence, ce qui parle d’abord aux yeux. La démonstration est établie d’une manière plus que concluante par les divers modèles de MM. de Ponton d’Amécourt et de la Landelle.

On voit en définitive que le manifeste de Nadar se résumait ainsi : 1o supprimer les ballons, que l’on ne saurait songer à diriger dans l’atmosphère ; 2o créer la navigation aérienne par la construction d’un grand hélicoptère mécanique.

Pour trouver le capital nécessaire aux études et aux constructions, Nadar construisit le Géant, dont on connaît les aventures dramatiques. Quelle que fût ensuite l’ardeur dépensée en faveur du Plus lourd que l’air, Nadar et ses amis n’arrivèrent à aucun résultat pratique. On fit fonctionner de petits hélicoptères-jouets dans l’une des séances de la nouvelle Société de Navigation aérienne, mais nous allons voir un peu plus loin que les tentatives faites pour aller au delà ne furent pas couronnées de succès, malgré les affirmations de M. Babinet de l’Insti-