Aller au contenu

Page:Tissandier - La navigation aerienne 1886.djvu/151

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dâmes pas à nous applaudir de ce changement, car, dès nos premiers essais, les résultats furent très satisfaisants.


Fig. 37. — Aéroplane à air comprimé de Victor Tatin, expérimenté en 1879.

Un petit aéroplane d’environ 0m2,7 de surface était remorqué par deux hélices tournant en sens inverse ; le moteur était une machine à air comprimé, analogue à une petite machine à vapeur dont la chaudière était remplacée par un récipient relativement grand et d’une capacité de 8 litres ; malgré le peu de poids dont nous pouvions disposer, nous avons pourtant pu donner à ce récipient une solidité suffisante pour qu’il puisse résister, à l’épreuve, à plus de 20 atmosphères dans nos expériences, la pression n’en a jamais dépassé 7 ; son poids n’était que de 700 grammes. La petite machine développant une force motrice d’environ 2kgm,6 par seconde, pesait 500 grammes ; enfin, le poids total de l’appareil, monté sur roulettes était de 1k,750 (fig. 37) cet ensemble quittait le sol, à la vitesse de 8 mètres par seconde, quoique les résistances inutiles fussent presque égales à celles dues a l’ouverture de l’angle formé par les plans au-dessus de l’horizon. L’expérience a été faite en 1879 dans l’établissement militaire de Chalais-Meudon. L’aéroplane, attaché par une cordelette au centre d’un plancher circulaire, tournait autour de la piste ; il a pu s’enlever