Aller au contenu

Page:Tissandier - La navigation aerienne 1886.djvu/163

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la construction d’un ballon allongé muni d’un propulseur, et Brisson, membre de l’Académie des sciences, se préparait à exposer nettement les conditions du problème de la direction des aérostats. Nous allons parler, un peu loin, des travaux de ces savants, qui ont jeté les premières bases de la navigation aérienne, mais nous voulons auparavant continuer ici l’énumération des essais qui ont été entrepris à l’aide des ballons sphériques.

Le 12 juin 1784 on vit s’élever, à Dijon, l’appareil dirigeable construit sous les auspices de Guyton de Morveau, par les soins de l’Académie de Dijon. Le célèbre physicien avait imaginé de fixer à l’équateur d’un aérostat sphérique, un cercle de bois, portant d’une part, deux grandes tablettes de soie tendue sur un cadre rigide, et d’autre part, un gouvernail. En outre, deux rames placées entre la proue et le gouvernail étaient destinées à battre l’air comme les ailes d’un oiseau (fig. 43). Tous ces organes se manœuvraient à l’aide de cordes, par les aéronautes dans la nacelle. C’est avec ces moyens d’action que Guyton de Morveau, de Virly et l’abbé Bertrand essayèrent de se diriger dans les airs ; les expériences furent continuées longtemps, avec une grande persévérance, mais sans aucun succès. L’Académie de Dijon, on doit le reconnaître, ne recula, pour les mener à bonne fin, devant aucune dépense[1].


    erreur. Hugues-Alexandre-Joseph Meusnier, né dans le Roussillon le 23 septembre 1758, mourut à Poitiers après une magnifique carrière militaire, en 1851.

  1. Description de l’aérostat « l’Académie de Dijon ». À Dijon. 1 vol. in-8o avec planches, 1784.