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Page:Tissandier - La navigation aerienne 1886.djvu/188

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II

LES BALLONS À VOILES


Conditions de translation d’un aérostat dans l’air. — Il n’y a pas de vent en ballon. — Erreur des auteurs de projets de ballons à voile. — Tissandier de la Mothe. — Martyn. — Guyot. — Le véritable navigateur aérien. — La Minerve de Robertson. — Terzuolo et le vent factice.

Quand un ballon, dépourvu de tout propulseur, est en équilibre dans l’air et se déplace horizontalement par rapport à la surface du sol, il se trouve, relativement à l’air ambiant au sein duquel il est plongé, dans la plus complète immobilité. Il n’a aucun mouvement qui lui soit propre ; ce n’est pas lui qui marche ; c’est la masse d’air au milieu de laquelle il est immergé et comme enclavé. Tout est immobile autour de l’aéronaute quand il se trouve à une même altitude ; son drapeau n’est pas agité, il ne sent pas l’action du vent, quand bien même le courant aérien dans lequel il est baigné, l’entraînerait avec une grande-vitesse. Comme l’a dit un praticien expert, des bulles de savon qu’il poserait devant lui sur une planchette, y resteraient dans un état de repos complet, et la flamme d’une