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Page:Tissandier - La navigation aerienne 1886.djvu/219

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seule, pour donner l’avancement, il faut la machine qui la fasse agir. C’est ce qu’on oublie trop souvent. N’a-t-on pas vu plus haut que Théophile Gautier, en parlant des hélices du navire aérien de Pétin, disait : « Ces hélices pourraient être tournées à la main. »

Voilà assurément une force motrice bien puissante !

Quelques mécaniciens ont proposé de réunir dans l’aérostat planeur les deux principes du plus léger que l’air et du plus lourd que l’air. Nous citerons parmi ceux-là, M. Arsène Olivier, qui propose un aérostat allongé, rigide, muni de grandes ailes et d’une hélice, et capable de s’incliner pour le vol à plane[1]. Nous mentionnerons aussi le projet récent de M. Capazza ; l’inventeur veut construire un ballon lenticulaire, tour à tour plus léger et plus lourd que l’air, et qui nagerait dans l’atmosphère à la façon des soles dans l’océan. Projet facile à dessiner, mais difficile réaliser ! Un peu antérieurement, M. Duponchel, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, a proposé un projet analogue à celui du ballon planeur du baron Scott, et dans lequel on obtiendrait la montée et la descente en chauffant ou en laissant refroidir le gaz du ballon. M. Duponchel, peu au courant des constructions aérostatiques, voulait construire un escalier intérieur dans son aérostat pour que les aéronautes pussent monter à la partie supérieure[2] !

  1. Note sur un projet d’aérostation dirigeable, par Arsène Olivier, 1881. In-8o de 24 pages avec planches.
  2. Voy. Revue scientifique.