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Page:Tissandier - La navigation aerienne 1886.djvu/270

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ver 25 à 50 hommes représentant, un poids moyen de 1 800 kilogrammes, c’est-à-dire un poids douze fois plus considérable. De chaque côté de la machine sont deux bâches, dont l’une contient le combustible et l’autre l’eau destinée à être refoulée dans la chaudière au moyen d’une pompe mue par la tige du piston. Cet approvisionnement représente également la quantité de lest dont il est indispensable de se munir même en assez grande quantité, pour parer aux fuites du gaz par les pores du tissu ; de sorte qu’ici la dépense de la machine, loin d’être nuisible, a pour effet très avantageux de délester graduellement l’aérostat, sans avoir recours aux projections de sable ou a tout autre moyen employé habituellement dans les ascensions ordinaires. Enfin, l’appareil moteur est monté tout entier sur quelques roues mobiles en tous sens, ce qui permet de le transporter facilement à terre ; cette disposition pourrait, en outre, être utile, dans le cas où la machine viendrait toucher le sol avec une certaine vitesse horizontale. Si l’aérostat était rempli de gaz hydrogène pur, il pourrait enlever en totalité 2 800 kilogrammes ce qui lui permettrait d’emporter une machine beaucoup plus forte et un certain nombre de personnes. Mais, vu les difficultés de toutes espèces de se procurer un pareil volume, il est nécessaire d’avoir recours au gaz d’éclairage, dont la densité est, comme on sait, très supérieure à celle de l’hydrogène. De sorte que la force ascensionnelle totale de l’appareil se trouve diminuée de 1 000 kilogrammes et réduite à 1 800 kilogrammes environ, distribués comme suit :

Aérostat avec la soupape
320 kil.
Filet
150
Traverse, corde de suspension, cordes d’amarrages
300
Machine et chaudière vide
150
À reporter
920 kil.