Aller au contenu

Page:Tissandier - La navigation aerienne 1886.djvu/317

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

demi-tour sur la droite avec un angle très faible (environ 11°) donné au gouvernail. Le diamètre du cercle décrit fut d’environ 300 mètres. Le dôme des Invalides, pris comme point de direction, laissait alors Chalais un peu à gauche de la route.

Arrivé à hauteur de ce point, le ballon exécuta, avec autant de facilité que précédemment, un changement de direction sur sa gauche ; et bientôt il venait planer à 500 mètres au-dessus de son point de départ. La tendance à descendre que possédait le ballon à ce moment fut accusé davantage par une manœuvre de la soupape. Pendant ce temps il fallut, à plusieurs reprises, faire machine en arrière et en avant, afin de ramener le ballon au-dessus du point choisi pour l’atterrissage. À 80 mètres au-dessus du sol, une corde larguée du ballon fut saisie par des hommes, et l’aérostat fut ramené dans la prairie même d’où il était parti.

Chemin parcouru avec la machine, mesuré sur le sol 7km,600
Durée de cette période 23m
Vitesse moyenne à la seconde 5m,50
Nombre d’éléments employés 32
Force électrique dépensée aux bornes à la machine 0,70
Rendement probable de l’hélice 0,70
Rendement total, environ 1/2
Travail de traction 123kgm
Résistance approchée du ballon 22kil,800

À plusieurs reprises, pendant la marche, le ballon eut à subir des oscillations de 2° à 5° d’amplitude, analogues au tangage ; ces oscillations peuvent être attribuées soit à des irrégularités de forme, soit à des courants d’air locaux dans le sens vertical.

Ce premier essai sera suivi prochainement d’autres expériences faites avec la machine au complet, permettant d’espérer des résultats encore plus concluants.