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Page:Tissandier - La navigation aerienne 1886.djvu/34

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Si un homme a un pavillon (tente) de toile empesée dont chaque face ait 12 brasses de large et qui soit haut de 12 brasses, il pourra se jeter de quelque grande hauteur que ce soit, sans crainte de danger.

Les études faites par Léonard de Vinci sur les appareils d’aviation sont, on le voit, nombreuses et remarquables.

Si les expériences de vol aérien de Léonard de Vinci ne semblent pas avoir été exécutées en grand, il n’en est peut-être pas de même du parachute, dont l’emploi est beaucoup plus sûr. La description de Léonard de Vinci a été reproduite postérieurement, non sans une amélioration notable dans le mode de représentation de l’appareil, dans un recueil de machines, dû à Fauste Veranzio et publié à Venise en 1617.

La gravure ci-jointe (fig. 7) est la reproduction exacte du parachute que l’auteur définit d’autre part dans les termes suivants, assurément inspirés de ceux de Léonard de Vinci :

Avecq un voile quarré estendu avec quattre perches égalles et ayant attaché quatre cordes aux quattre coings, un homme sans danger se pourra jeter du haut d’une tour ou de quelque autre lieu éminent ; car encore que, à l’heure, il n’aye pas de vent, l’effort de

    12 braccia per faccia, e alto 12, potrà gittarsi da ogni grande altezza senza danno di sè » (Codice Atlantico, fo 372, verso).
    1. in-8o de 556 pages, Pérouse, 1678.
    2. La reproduction de ces dessins avec un bon article à ce sujet a été donnée dans l’Aéronaute de septembre 1874, et plus récemment dans un journal militaire italien, Rivista de artigliera, 1885.