Aller au contenu

Page:Tissandier - Voyages dans les airs - 1885.djvu/23

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Les esprits étaient surexcités, et à côté des artistes qui célébraient par leurs productions les louanges de l’art nouveau, il y avait aussi de nombreux inventeurs qui songeaient à le perfectionner.

Dès l’origine des aérostats, on s’est immédiatement préoccupé du problème de la direction de ces globes aériens. En 1783 déjà, les projets surgirent ; en 1784, il n’y pas à enregistrer moins de cinq tentatives distinctes.

Blanchard est le premier en date ; il expérimenta le 2 mars 1784, son fameux vaisseau volant. C’était un ballon sphérique, à gaz hydrogène, dont l’appendice portait un parachute ; on pouvait manœuvrer dans la nacelle deux ailes ou rames et un gouvernail (fig. 9). Mais le résultat obtenu fut absolument nul. Avant la découverte des Montgolfier, Blanchard avait déjà essayé de construire sans succès un appareil de vol mécanique.

Le 12 juin de la même année, on vit s’élever. à Dijon, l’appareil dirigeable construit sous les auspices de Guyton de Morveau, par les soins de l’Académie de Dijon. Le célèbre physicien avait imaginé de fixer à l’équateur d’un aérostat sphérique un cercle de bois, portant d’une part deux grandes palettes formées de soie tendue sur un cadre rigide, et d’autre part un gouvernail. En