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Page:Tissandier - Voyages dans les airs - 1885.djvu/39

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souvent par un tissu de toile ou de coton qui, une fois verni, est suffisamment imperméable pour contenir sans déperdition les masses de gaz de l’éclairage ou d’hydrogène qui doivent l’emplir.

La forme à donner à un aérostat libre peut être variable ; mais il est certain que la sphère offre de grands avantages et une incontestable supériorité, puisqu’elle est la figure qui offre le moins de surface sur le plus grand volume.

Nous n’entrerons pas dans les détails géométriques de la coupe de l’étoffe ; l’épure étant faite, supposons que nous n’avons plus qu’à réunir les fuseaux et à les coudre pour former l’aérostat sphérique. Cette couture s’exécute aujourd’hui très facilement à l’aide de la machine à coudre, que les aéronautes de profession ont d’abord voulu bannir, mais à laquelle ils ont dû bientôt reconnaître une grande supériorité. Le ballon cousu ne serait pas imperméable, et laisserait échapper le gaz avec une telle rapidité qu’il ne pourrait certainement pas être gonflé, même au moyen du gaz de l’éclairage, si on ne prenait soin de le vernir. Le vernis employé est tout simplement de l’huile de lin cuite. On a l’habitude de l’employer à chaud et de l’étendre à l’aide de tampons sur toute la surface de l’aérostat.

Le ballon est muni à sa partie supérieure