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Page:Tissandier - Voyages dans les airs - 1885.djvu/84

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QUATRIÈME PARTIE

LES AÉROSTATS DIRIGEABLES


Nous avons vu précédemment que, du temps même des Montgolfier, on avait songé à construire des aérostats munis de propulseurs qui devaient donner au navire aérien la faculté de fendre l’air, comme un bateau sous-marin peut fendre l’eau à courant contraire. Si l’idée est venue à l’esprit des inventeurs, les moyens de l’exécuter faisaient absolument défaut, et il y aurait injustice à se moquer des premiers essais d’une science en enfance et à tourner en dérision, par exemple, la godille et les rames aériennes expérimentées, en 1784, par les frères Robert et le duc de Chartres. Les expérimentateurs ne pouvaient faire autre chose que ce qu’ils ont fait, n’ayant à disposer comme force motrice que du moteur humain, absolument insuffisant. La machine à vapeur n’existait pas