Aller au contenu

Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/100

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

une liqueur simplement nutritive, dont la trop grande sécrétion ne nuit qu’en diminuant trop la quantité des humeurs : la semence est une liqueur active, dont la présence produit des effets nécessaires au jeu des organes, qui cesse, si on l’évacue : une liqueur, par-là même, dont l’émission superflue nuit par un double endroit. Je m’explique : il est des humeurs, telles sont la sueur & la transpiration, qui abandonnent le corps au moment où elles sont séparées des autres humeurs, & expulsées des vaisseaux de la circulation. Il en est d’autres, telle est l’urine, qui, après cette séparation & cette expulsion, sont retenues pendant un certain temps dans des réservoirs destinés à cela, & donc elles ne sortent, que quand elles sont en assez grande quantité pour exciter, sur ces réservoirs, une irritation, qui les force méchaniquement à se vuider. Il en est de troisiemes, qui sont séparées & retenues, comme les secondes, dans des réservoirs, non point dans la vue d’être, du moins entièrement, évacuées ; mais pour acquérir, dans ces réservoirs, une perfection qui les