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Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/104

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changements, c’est la semence seule qui les opère, & on ne les remarque jamais dans les eunuques[1].

Comment la semence opere-t-elle ces effets ? c’est là un de ces problèmes dont la solution n’est peut-être pas encore mûre. Ce qu’on peut cependant dire, avec beaucoup de probabilité, c’est que cette liqueur est un stimulus, un éguillon qui irrite les parties qu’il touche ; son odeur forte, & l’irritation évidente qu’elle exerce sur les organes de la génération, ne laissent aucun doute là-dessus, & l’on comprend que ces particules âcres, étant continuellement repompées & remêlées aux humeurs, aiguillonnent légerement, mais sans interruption, les vaissaux qui, par-là même, se contractent avec plus de force ; leur action sur les fluides est plus efficace ; la circulation est plus animée ; la nutrition plus exacte ; toutes les autres fonctions se font d’une manière plus parfaite ;

  1. Haller, prim. lin. phys. §. 790. L’on peut consulrer sur ces matières Wharton de glandulis, Russel de œconomia naturæ in glandul. morb. p. 92. Semeider de regressu feminis ad massam samguineam. Supplém. aux actes des Sçavans de Leipsic, t. 5. p. 252, & une foule d’autres auteurs physiologistes.