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Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/124

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cette partie précieuse des humeurs que les testicules séparent : & semence faite, semen in actu. Si la première ne se sépare pas, la machine manque des secours qu’elle retire de la semence préparée, & n’éprouve point les changements qui en dépendent, mais elle ne s’appauvrit pas ; elle n’acquiert pas, mais elle ne perd pas ; on reste dans l’état d’enfance. Quand la semence se sépare & s’évacue, c’est alors une privation, un appauvrissement réel. La seconde raison, c’est que les eunuques n’éprouvent point ce spasme, auquel j’ai attribué une grande partie des maux qui suivent ces excès.

Les accidents qu’éprouvent les femmes s’expliquent tout comme ceux des hommes. L’humeur qu’elles perdent étant moins précieuse, moins travaillée, que le sperme de l’homme, sa perte ne les affoiblit peut-être pas aussi promptement ; mais quand elles vont jusqu’à l’excès, le genre nerveux étant plus foible chez elles, & naturellement plus disposé au spasme, les accidents sont violents. Des excès subits les jettent dans des accidents analogues à celui d’un jeune homme dont j’ai