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Page:Tissot - L onanisme - Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, 4e edition, Lausanne, 1769.djvu/140

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montré que, dans quelques cas, cette inspiration est très considérable. Les personnes fortes expirent plus ; les foibles, qui n’ont presque point d’atmosphere propre, inspirent davantage ; & cette partie expirée, ou cette transpiration des personnes bien portantes, contient quelque chose de nourricier & de fortifiant qui, inspiré par une autre, contribue à lui donner de la vigueur. Ce sont ces observations qui expliquent comment la jeune fille qui couchoit avec David lui donnoit des forces ; comment cette même tentative a réussi à d’autres vieillards, à qui on l’a conseillé ; pourquoi cela affoiblit la jeune personne, qui perd sans rien recevoir, ou plutôt qui reçoit des exhalaisons foibles, corrompues, putrides, qui lui nuisent. L’on transpire plus dans le temps du coït que dans un autre, parce que la force de la circulation est augmentée. Cette transpiration est peut-être plus active,

    du cœur ; ouvrage qui n’auroit rien laissé à desirer, si son illustre auteur, en annonçant une seconde édition, ne nous avoit pas appris qu’il pouvoir le rendre encore plus parfait. Un grand homme peut se surpasser lui-même, & voir un point de perfection que les autres ne desirent même pas.